J’ai vécu mon premier accouchement à 29 ans. Attirée par l’accouchement naturel, je voulais laisser faire mon corps et éviter la surmédicalisation de l’accouchement. J’ai donc effectué mon premier accouchement à la maison : une catastrophe au niveau de la gestion de la douleur. J’ai dû finalement être transférée à l’hôpital, où je m’entendais dire : « je vais mourir »… Malgré tout mon bagage, j’étais terrifiée. Ma formation en sophrologie s’avérait inefficace pour cela. Depuis, j’ai cherché des méthodes efficaces pour pouvoir me préparer aux contractions et aux douleurs liées à la grossesse. Mes deux autres accouchements se sont beaucoup mieux passés, j’avais aussi les points de repère du premier qui m’avait fait comprendre l’importance des notions d’ouverture et de lâcher-prise. Mon deuxième accouchement a été une véritable fierté. Lorsque je suis allée à la clinique, par rapport à la douleur que je ressentais je pensais être dilatée à 1 cm alors que j’étais déjà à 8! J’avais beaucoup utilisé les sons, pour ouvrir le bassin notamment les sons graves. Grâce au laisser-faire et à l’ouverture, j’ai accouché en 20 minutes, comme une lettre à la poste !
« En 2008, je suis partie vivre à Montréal,
où j’y suis restée neuf ans et j’ai découvert l’HypnoNaissance®. »
En 2008, je suis partie vivre à Montréal, où j’y suis restée neuf ans et j’ai découvert l’HypnoNaissance®. Cette méthode permet des accouchements à domicile, en maison de naissance ou en maternité grâce à l’aide des sages-femmes. Pour mon troisième enfant, grâce à cette méthode j’ai pu accoucher chez moi dans une petite piscine. L’HypnoNaissance® m’a beaucoup aidé puisque mon bébé n’était pas bien placé. J’ai vraiment utilisé ce que je connaissais de la détente et de l’ouverture pour lui laisser la place et qu’il puisse se retourner. Avec les bonnes respirations, il a pu se repositionner correctement. J’ai puisé ma force dans toutes les techniques que j’avais apprises pour permettre cet alignement. Que ce soit la connaissance de son corps et la physiologie de l’accouchement, le lâcher prise pour laisser l’espace au corps et à l’esprit, l’intuition ou la confiance en soi, ce sont de tous de fabuleux outils pendant la naissance.
Le Canada étant beaucoup plus avancé que la France sur ce sujet, j’en ai fait mon activité principale. Je me suis littéralement passionnée pour l’accouchement naturel. Je me suis penchée sur les questions suivantes : comment éviter la césarienne ? Comment empêcher le déchirement ? Comment le déclenchement chimique peut-il être remplacé par un déclenchement naturel ? Comment accoucher sans médicaments, sans péridurale ? Comment éviter les traumatismes de naissance ? Comment ocytocine naturelle et les endorphines naturelles peuvent-elles favoriser le bon déroulement de l’accouchement ? Comment parvenir à une naissance douce ? Quelle est la méthode de production d’endorphines naturelles ? Quelles sont les positions naturelles ? Comment choisir son accouchement et s’approprier la naissance de son enfant ? L’accouchement physiologique a-t-il sa place au sein des établissements surmédicalisés ?
Peut-on accoucher dans l’eau en milieu hospitalier ? Comment grâce à la respiration et à la détente, une naissance douce peut-elle rendre un bébé heureux?
« Toutes les histoires de naissance que j’ai vues et vécues m’ont naturellement menée à accompagner des parents avant, pendant et après l’accouchement. »
Toutes les histoires de naissance que j’ai vues et vécues m’ont naturellement menée à accompagner des parents avant, pendant et après l’accouchement. J’ai longuement étudié la Méthode de Marie Mongan. Après avoir été infirmière en service de maternité, je suis devenue accompagnante de naissance, ce qu’on appelle en France doula. J’ai donc fait du coaching à la naissance, je coachais des parents conscients des conséquences de l’accouchement sur leur corps et sur celui de leur bébé. Pour les accompagner, j’ai recherché les techniques les plus naturelles possible. Je me suis demandé comment l’hypnose peut influencer le déroulement d’un accouchement et la naissance d’un nouveau-né.
En quoi cette méthode peut-elle réduire la douleur ? Comment l’hypnose et la sophrologie peuvent-elles être utiles dans la préparation à la naissance ? Comment la respiration et la méditation permettent-elles une naissance plus sereine ? Comment l’accouchement naturel pouvait-il être sans douleur ? Comment accoucher sous hypnose ? Quelle serait l’alternative à la péridurale ?
Plus une naissance se déroule naturellement, moins il y a de risques de complications pour la maman et l’enfant.
L’objectif de la Sophro-Naissance est encore une fois d’autonomiser les mamans dans leur grossesse. Ce travail de relaxation et d’appropriation de son corps est recommandé pour la gestion des douleurs jusqu’à l’accouchement et au-delà. Bien sûr, les papas ne sont pas exclus de ce cheminement. Ils sont même complètement impliqués, puisqu’ils sont formés à intervenir lors du processus de naissance en coachant les mamans, en les encourageant, les faisant respirer, en mettant en hypnose, etc. Aider les mamans à reprendre leur pouvoir en donnant des connaissances et des outils concrets. Très proches de l’état d’esprit du jeûne et de l’hypnothérapie, nous détenons tout en nous pour réussir. Le corps sait accoucher, il s’agit simplement de ne pas l’entraver par nos peurs, nos angoisses et nos croyances. Ce travail sur la peur est primordial. Grâce à l’utilisation des techniques de réduction de la douleur (techniques de libération d’endorphines, d’hypnose, d’autohypnose, de respirations spécifiques et du coaching du papa), l’accouchement peut se faire de manière naturelle. Ces méthodes permettent au couple de travailler en équipe et d’établir un lien profond avant l’arrivée de l’enfant. Ces techniques de communication avec le bébé permettent d’inclure le bébé, avec ce qu’il vit et qu’il ressent, dans le processus d’accouchement.
« La formule Sophronaissance peut s’appliquer en séance individuelle ou en groupe. »
Elle s’adresse aux parents qui veulent apprendre une méthode pour se mettre en hypnose et savoir comment respirer pour donner naissance dans de meilleures conditions. Cette pratique permet aussi aux papas comme aux mamans de s’approprier leur rôle de parent.
En SophroNaissance, l’objectif est que la femme laisse son corps accoucher, plutôt que ses croyances limitantes ou ses mécanismes de défense entravent l’accouchement. On laisse alors le subconscient opérer, cette partie guérissante est naturellement en nous. Pour pouvoir laisser-faire, il faut pouvoir se détendre suffisamment pour redonner le pouvoir au corps. Souvent on croit qu’on «doit» se guérir, alors que l’état naturel est un état de bonne santé. Il faut simplement enlever les digues qui empêchent les rivières de couler. Nos croyances, et parfois nos émotions font barrage, qu’ils soient physiques, émotionnels ou mentaux.